Songon Agban, le 28 décembre 2024 - Parrainant la fête de la génération Blessoué, dite « N’Dego » à Songon Agban, le 28 décembre 2024, le Premier Ministre, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, Robert Beugré Mambé, a annoncé de belles perspectives pour Songon dans les années à venir.
« Le village de Songon Agban constitue pour nous une grande référence. Demain sera merveilleux pour tout Songon, car ce que nous comptons y faire avec la bénédiction du Président de la République Alassane Ouattara, est grand. En effet, ́nous avons décidé de faciliter l’accès à Songon, en partant d’Abidjan. Nous allons relier Abidjan et Songon, en passant par Dabou en 10 minutes. De plus, il sera possible de partir d’Anyama par la Y4 pour arriver à Dabou et Jacqueville, en passant par Songon », a affirmé le Premier Ministre.
Poursuivant, il a indiqué que demain, tout Songon sera en chantier, au regard des grandes potentialités que cette commune représente pour la Côte d'Ivoire. "Notre souci, a-t-il ajouté, c'est de faire en sorte que tout Songon soit en chantier, parce qu'il y aura des zones industrielles, de grands commerces, de grands hôpitaux, de grandes écoles, de grands centres de formation pour que les jeunes soient en activité".
La fête de génération est très importante dans la société Tchaman, car elle symbolise le passage d’une génération de l’adolescence à l’âge adulte. C’est cette fête qui atteste qu’une personne est mature.
Pour le chef du village de Songon Agban, Beugré Allo Jerôme, cette cérémonie qui incarne une danse initiatique est vieille de trois (3) siècles. Elle permet de prendre la parole en public et de compter parmi les forces vives de la société. Elle permet de préserver la culture et la tradition.
Le peuple Tchaman est organisé en génération ou en classe d’âge. Une génération comprend quatre classes d’âge : les Djehou, les Dogba, les Agban et les Assoukro. Il existe quatre générations qui sont les Blessoué, les Gnando, les Dougbo et les Tchagba. A l’intérieur d’une génération il y a quatre classes d’âge.
Chez les Tchamans, le pouvoir se transmet de génération en génération. Une génération doit passer le flambeau à une autre génération pour la gestion de la communauté et c’est là que se trouve l’importance de la fête de génération, car pour appartenir à une classe d’âge, il faut appartenir à une génération.
Le cycle entier de quatre générations dure soixante ans. La pratique de cette fête confère à ses participants quatre vertus essentielles que sont la discipline de groupe, la solidarité, l’humilité et le respect des autres, le discernement et le respect des ainés. La durée du mandat est de quinze ans.
A ce propos, le représentant des parrains des différentes catégories, Brousset Jean-Didier, a demandé aux Bléssoué, d’épouser les valeurs de prééminence, de réussite et de travail, incarnées par leur parrain.
Il faut noter que la génération Bléssoué regroupe 1400 hommes et femmes. Des parades, des défilés, des fresques, des démonstrations, etc. ont rythmé la fête. Le tout soutenu par une mobilisation populaire. Plusieurs chefs de villages ont pris part à la cérémonie.