Le Ministre de la Communication, de l'Economie Numérique et de la Poste Bruno Koné a présidé le 26 mai à Cocody-2Plateaux, la cérémonie d'ouverture de la Journée de sensibilisation sur l'image et la promotion de la femme dans les médias.
Initiée par l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO), cette rencontre avait pour principal objectif de contribuer à la valorisation de la femme dans le secteur des médias, et à l'amélioration de son image dans les contenus médiatiques.
Pour le Ministre, « le sens de cette journée est de favoriser la valorisation permanente de la condition de la femme et de lui conférer davantage d'autonomisation ». Il s'agit a-t-il poursuivi, « de renforcer la ligne de défense de l'image de la femme dans les médias », ajoutant que le Président de la République, a fait de la question du genre, une priorité de sa mission qui est d'autant plus visible par la nomination de la femme à des postes de décisions et de responsabilité.
M. Bruno Koné a toutefois déploré la sous-représentation de la femme, ainsi que son image injustement dépréciée dans les médias. Il assuré de l'appui constant de son département ministériel à contribuer à l'inclusion durable de la gent féminine dans la presse, avant d'exprimer sa gratitude à l'UNESCO pour son engagement au profit de la promotion de la femme ivoirienne. Il a appelé la presse à éviter de dépeindre la femme de manière dégradante.
Le Directeur régional de l'UNESCO en Afrique de l'ouest, Tirso Dos Santos a indiqué à son tour que son institution s'est assigné la mission d'oeuvrer pour l'égalité des genres dans les médias. Car, à l'en croire, on assiste à « un traitement réducteur de l'image de la femme dans tous les médias », matérialisé par une projection sur l'hyper sexualisation de la femme. « Elle n'est visible qu'à travers les publicités, les faits divers et fait l'objet de stéréotypes, voire de discrimination ».
Par ailleurs, il a relevé la capacité de la presse à influencer l'opinion et l'a exhortée à prohiber les clichés sur la femme, afin de rétablir l'équilibre de sa participation dans le système de communication. Il a affirmé qu'en Côte d'Ivoire, « la femme représente 20% de l'effectif des organes de presse au sein desquels elles sont victimes de préjugés ».
Dr Marie Paul Kodjo, représentant la société civile a salué l'émergence d'une conscience nouvelle sur le genre. Elle a invité la femme à soigner son image afin de faciliter son insertion dans les médias et par-delà dans la société.