Le Ministère de la Femme, de la Protection de l'Enfant et de la Solidarité a organisé le 8 juin au Plateau, un atelier de restitution des travaux de la 61ème session de la condition de la femme tenue, du 13 au 24 mars 2017, à New York avec pour thème : « L'autonomisation économiques des femmes dans un monde du travail en pleine évolution ».
L'objectif visé par cet atelier étant de vulgariser les bonnes pratiques et les leçons apprises tout en favorisant une mobilisation nationale en matière d'autonomisation de la femme.
Le Directeur de cabinet dudit Ministère, Yvonne Bosso, représentant à cette occasion la Ministre Mariatou Koné, a soutenu que « la participation de la Côte d'Ivoire à cette 61ème session de la condition de la femme était plus que nécessaire, en ce qu'elle s'inscrit dans le contexte des Objectifs du Développement Durable (ODD), visant à promouvoir une croissance partagée et durable du plein emploi de la femme à l'horizon 2030 ».
Selon elle, la participation ivoirienne à ce rendez-vous mondial a permis à la Ministre Mariatou Koné de mettre en relief les acquis importants pour la femme dans la nouvelle loi fondamentale. Elle a souligné que cette session a permis également de s'enquérir de l'évolution du travail de la femme et des écueils qui subsistent en la matière.
A l'en croire, en dépit des progrès réalisés pour améliorer la condition féminine, l'accès de la femme au travail reste encore faible à l'échelle mondiale et la femme est sujette à des discriminations d'ordre professionnel, notamment dans son recrutement et dans sa promotion, non sans évoquer la question des écarts de rémunération qui demeurent plus important dans le secteur privé que public.
C'est pourquoi, a-t-elle affirmé, le Gouvernement s'engage à poursuivre les actions en vue de lutter contre ces ségrégations. Elle a également appelé à une initiative collective destinée à appuyer durablement l'autonomisation économique de la femme en vue d'atteindre des résultats probants.
Sylvie Gogoua Adou qui représentait ONU Femme à cette rencontre a estimé que le présent atelier permettra de dégager un plan d'actions pour la session suivante. Lequel plan, doit refléter la réalité du terrain afin de ressortir les axes majeurs de l'environnement du travail de la femme. Elle a fait observer que beaucoup de facteurs constituent des obstacles majeurs à l'épanouissement de la femme. A savoir, les préjugés sexistes et socioculturels.
Pour sa part, Dr Kapri Traoré a appelé à une véritable déconstruction des stéréotypes basés sur le genre. Lesquels stéréotypes sont de véritables pesanteurs à l'évolution de la femme. Elle a présenté quelques recommandations majeures issues des travaux de la 61ème session de la condition de la femme. Il s'agit notamment d'impliquer les experts de la société civile dans l'élaboration des lois en faveur des femmes et le plaidoyer pour l'adoption de ces lois, promouvoir l'alphabétisation numérique à travers un programme spécial prenant en compte les femmes des zones rurales, développer un programme de leadership pour les femmes, investir dans l'économie digitale, etc.