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Santé :  le Premier Ministre Beugré Mambé réaffirme l’engagement de la Côte d’Ivoire à soutenir toutes les initiatives en faveur de la sécurité sanitaire dans l'espace CEDEAO

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Abidjan, le 08 septembre 2025 - Le Premier Ministre, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, Robert Beugré Mambé, a réaffirmé le lundi 8 septembre 2025 à Abidjan, l'engagement de la Côte d'Ivoire à soutenir toutes les initiatives visant à améliorer la sécurité sanitaire dans l'espace CEDEAO et à s'investir pleinement dans le renforcement de la coopération sous - régionale.



C’était à l’ouverture de la 2ᵉ Conférence internationale sur la fièvre de Lassa (LIC 2025), sous le thème : « Au-delà des frontières : Renforcer la coopération régionale pour combattre la fièvre de Lassa et les maladies infectieuses émergentes »



« Je réaffirme l'engagement de la Côte d'Ivoire à soutenir toutes les initiatives visant à améliorer la sécurité sanitaire dans l'espace CEDEAO et à s'investir pleinement dans le renforcement de la coopération sous – régionale (...). Je souhaite que la conférence d'Abidjan soit une parfaite réussite et qu’elle permette de soumettre aux décideurs des solutions concrètes, parmi lesquelles, l’on note la prévention, l'hygiène domestique, la lutte contre la présence des rongeurs à proximité de nos domiciles et à proximité de nos habitations. Individuellement les pays peuvent bien faire, mais collectivement ils peuvent devenir excellents », a affirmé Robert Beugré Mambé. 





Et d’ajouter que la récurrence des épidémies et des maladies infectieuses comme la fièvre de Lassa, la maladie à virus Ebola, la variole du singe et le choléra dans l'espace CEDEAO constitue un lourd fardeau, social et économique pour les populations et une entrave la sécurité sanitaire de la sous-région. Malgré les efforts des Etats, les populations continuent de payer un lourd tribut aux épidémies, en termes de morbidité, de mortalité et de handicap. « En avril 2025, plus de 65 épidémies ont été enregistrées sur notre continent, dont le choléra et ont occasionné plus de 6 000 décès. Chaque année, en Afrique de l'Ouest, la fièvre de Lassa est responsable de près de 300 000 infections dont 5 000 décès » a -t-il regretté. 



Face à ces situations, il faut des mesures vigoureuses pour protéger la santé des populations, et leur assurer un bien-être. Et ce, dans le cadre d'approches sous-régionales et régionales. Il s'agit notamment de la prévention, de la préparation et de la riposte à ses épidémies. 

A en croire le Chef du Gouvernement, la coopération et la solidarité régionale doivent être le socle de la lutte contre les maladies dites émergentes, Ainsi, face à la fièvre de Lassa ou toute autre maladie émergente, chaque État de l’espace CEDEAO doit bénéficier du soutien multiforme des Etats voisins, car les virus et les maladies n’ont pas de frontières. « Une épidémie localisée dans un pays de l'espace sous-régional, est une épidémie potentielle et peut se propager dans tout l'espace » a-t-il prévenu. 



Cette Conférence, organisée par l'Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), vise à faire progresser la préparation durable et la coordination régionale contre la fièvre de Lassa grâce au renforcement des capacités de recherche et développement (R&D), à l'amélioration des systèmes de gestion des épidémies et à la collaboration multisectorielle.



La fièvre de Lassa est une maladie hémorragique virale endémique en Afrique de l'Ouest, avec le Nigeria, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée parmi les pays les plus touchés. Depuis sa découverte, la maladie a exposé des faiblesses critiques dans les systèmes de santé de la région. 



Pour le Ministre en charge de la santé, Pierre N’Gou Dimba, l'engagement communautaire et la stratégie de financement sont des piliers essentiels pour poser les bases d’une vie collective et renforcer la lutte contre la fièvre de Lassa et les autres fièvres hémorragiques. 



Poursuivant, il a indiqué que l’émergence rapide de maladies infectieuses comme la fièvre Lassa tant chez l'homme que chez l'animal montre la nécessité de renforcer la collaboration transfrontalière multisectorielle. " En effet, la fièvre de Lassa a été identifiée comme une menace sanitaire à haut risque à l’issue de la réalisation de la cartographie des risques sanitaires. En 2024, des flambées ont été enregistrées dans plusieurs États membres de la CEDEAO, causant de lourdes, pertes économiques et sociales", a - t - il soutenu.



Ainsi, comme réponse à cette menace ainsi qu'aux autres fièvres hémorragiques virales, le gouvernement a renforcé son dispositif de gestion des crises et menaces sanitaires, à travers la mise en place des centres d'opérations d'urgence dans les dix pôles régionaux d'excellence de santé du pays. 



Le Ministre fédéral de la santé et du bien-être du Nigéria, Ali Pate, soutient une lutte holistique contre la fièvre Lassa, en conjuguant leurs efforts pour adresser la question de cette épidémie. Cela ne doit pas être l’affaire d’un seul Etat.



L'édition 2025 réunit des décideurs politiques, des chercheurs, des professionnels de la santé et des acteurs clés pour favoriser la coordination régionale, partager les progrès scientifiques et façonner une approche plus durable et collaborative. 



La conférence comportera diverses sessions, notamment des plénières dirigées par des leaders régionaux et internationaux de la santé et des partenaires clés pour explorer les mécanismes de financement, la coordination transfrontalière et multisectorielle, des panels sur la recherche vaccinale, etc. 



Il faut noter que l’OOAS est l'Institution Spécialisée en Santé de la CEDEAO, créée en 1987 pour coordonner les initiatives sanitaires régionales à travers l'Afrique de l'Ouest. Basée à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, elle travaille à harmoniser les politiques de santé, mutualiser les ressources et favoriser la collaboration entre les États membres. Débutée le lundi 8 septembre, la 2e conférence prend fin le jeudi 11 septembre 2025.

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